Dans le cadre des travaux de la Commission d’enquête sur les manquements des politiques de protection de l’enfance, j’ai interpellé Charlotte Caubel, Ancienne Secrétaire d’Etat à l’enfance sur un sujet d’une gravité extrême : les violences sexuelles commises entre mineurs placés en institutions ou en familles d’accueil. Ces actes, souvent dissimulés, ont des conséquences dévastatrices, non seulement pour les victimes, mais aussi pour l’ensemble du système de protection de l’enfance, en termes de prise en charge, de suivi et de prévention. Il s’agit d’un phénomène particulièrement insidieux, où les victimes sont souvent des enfants déjà fragilisés par des parcours de vie difficiles, et où les auteurs sont eux-mêmes des mineurs, parfois eux aussi victimes de maltraitance.
Les violences sexuelles entre mineurs dans les structures de placement restent un phénomène fréquemment sous-estimé et mal documenté, en grande partie à cause des difficultés liées à leur identification dans un cadre déjà fragile. De nombreux rapports ont d’ailleurs pointé les failles du système, notamment le manque de suivi et d’accompagnement individualisé des enfants placés. Ces défaillances, qui relèvent parfois d’une gestion inadéquate ou d’un manque de moyens, permettent que des situations de maltraitance passent sous les radars des autorités.
La situation est d’autant plus préoccupante que ces violences peuvent avoir des conséquences dramatiques et durables sur le développement psychologique et affectif des jeunes victimes. Elles peuvent entraîner des traumatismes profonds, qui auront des répercussions à long terme sur leur vie adulte. Dans ce contexte, il est essentiel de repenser en profondeur le système de protection de l’enfance, en assurant non seulement une meilleure détection des violences sexuelles entre mineurs, mais également un suivi adapté des enfants placés.
J’ai également abordé la question de la CIIVISE (Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants) et de ses nouvelles missions.
Retrouvez ma question à Charlotte Caubel, Ancienne Secrétaire d’État à l’enfance en cliquant sur la vidéo ci-dessous ⤵️