Membre de la délégation aux droits des enfants, j’ai appris avec stupeur que la plupart des unités réservées aux nourrissons malades ou très vulnérables étaient saturées.
Ces unités accueillent des nourrissons mis en danger vital dès leur naissance ou nécessitant une surveillance continue. Il s’agit le plus souvent de grands prématurés ou encore de nourrissons subissant des malformations congénitales ou des pathologies liées à un accouchement difficile.
Leurs chances de survie dépendent de leur admission au sein de ces unités intensives.
Or, la Société française de néonatalogie (SFN) a révélé dans un rapport publié en octobre 2023 que près de la moitié des unités réservées aux nourrissons malades ou très vulnérables sont occupées à plus de 95 %. Quant à l’autre moitié, le taux d’occupation moyen des lits varie entre 91,3 % et 93,8 % et confirme une forte tension.
Près d’un quart des services déclare avoir déjà refusé des entrées, contraignant ainsi les personnels soignants à procéder à un tri, une sélection par le pire.
Contrairement à de nombreux pays occidentaux, la mortalité infantile augmente en France depuis 2012. Notre pays est passé de la troisième à la vingtième position en Europe. Ce déclassement fait honte à notre système de santé.
J’ai donc saisi la Ministre de la Santé et de l’accès aux soins au moyen d’une question écrite publiée le 8 octobre 2024 pour l’alerter sur cette situation et y remédier.
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/questions/QANR5L17QE334



