Pénurie d’effectifs dans la Police nationale des Alpes-Maritimes : ma question orale sans débat au Ministre

A l’occasion de la séance des questions orale sans débat du 25 mars 2025, j’ai interpellé François-Noël Buffet, Ministre auprès du Ministre de l’Intérieur, sur les moyens et les effectifs dévolus aux enquêtes dans la police nationale des Alpes-Maritimes en particulier, et sur l’attractivité du métier de policier d’une manière plus globale.

Nos policiers nous interpellent régulièrement sur le manque général de personnels, particulièrement en investigation.

Concernant le département des Alpes-Maritimes dans lequel se trouve ma circonscription, selon le syndicat Alliance police, il manquerait 240 fonctionnaires pour assurer le fonctionnement normal de protection de la population maralpine et ce sont d’ailleurs les enquêteurs qui font le plus défaut.

Sur l’absence de 70 agents dédiés aux enquêtes judiciaires, environ 25 concernent la seule Circonscription de Sécurité Publique de Cannes.

Si des efforts ont été faits dès l’arrivée de Bruno Retailleau au ministère de l’intérieur et notamment en termes de nouveaux effectifs, la Police nationale, dont je salue le grand professionnalisme en toutes circonstances, a besoin d’oxygène.

Les agents doivent compenser la pénurie d’effectifs et alors que l’investigation était considérée auparavant comme la consécration d’une carrière, son attractivité peine aujourd’hui à convaincre du fait de conditions de travail détériorées.

Là où un enquêteur devait traiter 120 dossiers d’atteintes aux personnes il y a une dizaine d’années, il doit dorénavant en gérer le double, voire le triple.

Les enquêtes de terrain ont été remplacées par des procédures alourdies et cette situation se répète sur l’ensemble du territoire. Les départs sont nombreux (retraites, mutations) et les arrivées sont rares par défaut de reconnaissance du métier.

A cela, il faut ajouter la disparité des indemnités de résidence, le coût élevé des logements, les problèmes de stationnement, et les agressions dont les familles peuvent être les victimes.

Alors que 87% des Français placent la sécurité en tête des priorités, il est impératif que nos forces de l’ordre soient entendues, soutenues, et obtiennent les moyens qu’elles réclament. Le métier doit de nouveau attirer les jeunes, que ce soit dans la police ou dans la gendarmerie.

Aussi, alors que je tenais à saluer la grande détermination du Ministre de l’Intérieur et son ambition à remettre de l’ordre et de l’autorité au cœur des actions de l’Etat, j’ai demandé au Ministre délégué quelles actions Bruno Retailleau envisageait de mettre en œuvre pour combler le manque d’enquêteurs dans le département des Alpes-Maritimes.

Je l’ai également interpellé sur les dispositions particulières qu’il compte prendre pour redorer la profession de policier national et amener la jeunesse française à s’y engager, mais aussi pour faciliter l’accès au logement et à l’installation des agents, sans négliger la sécurité des familles.

Retrouvez mon intervention, ainsi que la réponse du Ministre, dans la vidéo ci-dessous :

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