Depuis plus de deux décennies, la communauté scientifique harangue la société civile et ses gouvernants sur l’impératif d’engager au plus vite les changements indispensables pour limiter le réchauffement climatique.
En 2019, 84 % de la consommation mondiale d’énergie reposait encore sur les énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz naturel), et ce malgré les signes déjà apparents du bouleversement climatique.
La transition énergétique reste donc plus que jamais un enjeu majeur du XXIe siècle et les entreprises de défense ont pour ambition de répondre à celui-ci en facilitant l’accès aux énergies non fossiles, en préservant les ressources naturelles et en permettant une production industrielle durable.
Parallèlement, les militaires se voient simultanément confrontés à des besoins énergétiques croissants de leurs équipements en raison de nouvelles capacités technologiques, d’une multiplication de matériels électroniques ou d’information et de communication énergivores nécessitant des puissances électriques supplémentaires.
Si les grandes puissances mondiales affichent une ferme volonté politique de réduire leurs consommations énergétiques d’une part, les perspectives militaires tablent d’autre part sur des besoins énergétiques croissants !
Le respect de l’environnement pourrait, en conséquence, occulter la mission première des forces armées si notre pays ne veut pas subir de déclassement militaire dans une période où les tensions n’ont jamais été aussi fortes depuis des décennies.
J’ai interpellé M. Emmanuel Chiva, Délégué général de l’Armement, lors de son audition en commission de la Défense le 4 décembre 2024, sur la façon dont les entreprises de défense prévoient de concilier la transition écologique avec le maintien des performances de production des matériels de guerre. Retrouvez ma question ci-dessous :



