Le 14 octobre 2025, j’ai eu l’honneur de coorganiser, aux côtés de l’association Face à l’Inceste, un colloque majeur à l’Assemblée nationale sur la prévention et la protection des enfants victimes de violences sexuelles et incestueuses. Plus de 200 participants étaient présents dans la salle Colbert pour échanger, proposer et construire ensemble des solutions concrètes autour d’un enjeu crucial : mieux repérer, prévenir et protéger.
Cette rencontre s’est ouverte par l’intervention de Madame Aurore Bergé, Ministre déléguée chargée de l’Égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations, qui a rappelé avec force que la protection des enfants ne peut reposer sur un seul acteur, mais sur une mobilisation collective de toute la société. Un témoignage vidéo de Madame Sarah El Haïry, Haute-Commissaire à l’Enfance, est également venu soutenir cet appel à l’action.
Deux tables rondes ont rythmé la matinée, réunissant chercheurs, experts, associations, professionnels de santé, de l’éducation, de la justice et des services sociaux. Ensemble, ils ont partagé leurs analyses, leurs expériences et leurs propositions pour mieux détecter les signaux d’alerte, accompagner les enfants victimes et coordonner les réponses institutionnelles et associatives.
Ces échanges ont confirmé une conviction forte : protéger un enfant, c’est l’affaire de tous.
À l’occasion de ce colloque, j’ai présenté ma proposition de loi visant à renforcer la prévention et la détection des violences sexuelles et intrafamiliales. Ce texte s’articule autour de plusieurs axes concrets :
- Intégrer le repérage des violences sexuelles et sexistes dans l’entretien prénatal précoce obligatoire,
- L’insérer également dans la consultation préalable à une IVG pour les mineures,
- Élargir les missions de la PMI pour y inclure des actions spécifiques de prévention et de repérage,
- Renforcer la participation des conseils départementaux aux actions de prévention et de prise en charge,
- Former plus largement et plus efficacement les professionnels de l’éducation nationale et de la protection de l’enfance.
L’objectif est clair : agir en amont, dès les premiers signaux, pour éviter que des enfants restent seuls face à la violence.
Cette journée a été saluée comme une belle réussite collective. Elle marque une étape importante dans la construction d’une politique ambitieuse pour l’enfance, en réunissant autour d’une même table tous ceux qui peuvent agir : les familles, les professionnels, les associations et les pouvoirs publics.
Je tiens à remercier chaleureusement l’association Face à l’Inceste pour son engagement sans relâche depuis plus de vingt ans, ainsi que tous les intervenants et participants pour la richesse de leurs contributions. Ensemble, nous faisons avancer la protection de l’enfance.
« Il faut tout un village pour protéger un enfant » : cette phrase, plus que jamais, doit guider notre action collective et législative.







