Le 16 juillet 1942, à l’aube, débute la « rafle du Vél d’Hiv ». Elle voit l’arrestation par surprise de plus de treize mille Juifs parisiens de 2 à 60 ans, tous Juifs apatrides (il s’agit notamment de Juifs anciennement Allemands, Autrichiens ou Polonais). La plupart sont déportés au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Quelques dizaines en reviendront.
Ce crime contre l’humanité, dirigé contre les Juifs d’origine étrangère installés dans la région parisienne, scelle la collaboration entre le régime de Vichy et l’occupant allemand inaugurée en octobre 1940.
Mais il entraîne aussi un début de fracture dans l’opinion française, jusque-là massivement indifférente ou attentiste. Certains citoyens basculent peu à peu dans la Résistance, de façon plus ou moins active ; d’autres, à l’inverse, se radicalisent et basculent dans l’antisémitisme et la collaboration.
La France a vécu ce matin là un des épisodes les plus sombres et sinistres de son histoire. Commémorer la rafle du « Vél d’Hiv », en ce 16 juillet 2023, c’est rendre hommage à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat Français et aux « Justes ». C’est aussi toujours et inlassablement lutter contre l’antisémitisme.